« Retour à 1. LES YEUX SUR TERRE
Je dois à la photo le pouvoir de regarder au cœur des choses. Pouvoir de m'isoler, de recadrer à mon gré, de choisir à ma guise un concentré de réalités, de capturer un signe, une brume, une ombre, un reflet, un regard. Je suis cachée, je vois sans être vue, comme je le pense. J'éprouve ainsi le hasard des choses qui se réfléchit, me fait réfléchir, légèrement, gravement, selon que je penche vers la joie ou le chagrin. La photo se confond avec ce que je suis au plus intime, traduit ma ferveur de comprendre où se nichent les mystères des compositions aléatoires de la vie quotidienne.